Le choix du positionnement d’une station météo connectée doit respecter un certain nombre de règles pour assurer le bon fonctionnement. Distance aux obstacles, visibilité depuis les axes de passage ou positionnement selon les couloirs de pluies sont autant de critères à prendre en compte.
Le placement d’une ou plusieurs stations météos connectées sur une exploitation agricole se réfléchit de manière stratégique. Dans le cas d’une seule unité, les données relevées doivent être représentatives de la majorité des parcelles de la ferme.
Si l’agriculteur a choisi d’acquérir plusieurs stations météo connectées, il faut alors les placer de manière à ce qu’elles correspondent aux différents micro-climats rencontrés sur l’exploitation. « Il n’y a pas de réponse universelle pour le placement de nos équipements. Souvent ce sont les clients qui nous indiquent les différents terroirs de par leurs expériences et leurs observations » rapporte Thomas Lemaire, directeur des opérations commerciales au sein de l’entreprise SenCrop. La proximité avec certains éléments topographiques spécifiques doit être évitée. Il s’agit par exemple de rivières, forêts ou axes routiers important qui influeraient sur les données relevées.
Le positionnement dans la parcelle
D’une manière générale, les stations météos connectées doivent être placées en dehors de la parcelle afin que les données ne soient pas faussées par la végétation lorsque celle-ci va se développer. « Nous conseillons de placer les instruments de mesure à une hauteur comprise entre 1m et 1,5m afin de s’affranchir des effets du sol » précise Olivier Deudon, agro-météorologue chez Arvalis – Institut du végétal.
La hauteur des obstacles alentours a également son importance. L’emplacement de la station météo connectée doit être situé à une distance supérieure à quatre fois la hauteur des obstacles environnants. Cette règle permet d’éviter les effets d’ombres portées, de coupe vent et de coupe pluie générés par ces obstacles. Autre paramètre à prendre en compte : la visibilité depuis les axes très fréquentés. « Nous avons eu très peu de cas de vol, mais quand cela est arrivé, l’équipement était souvent placé au bord d’une nationale ou d’un axe routier important » détaille Thomas Lemaire.
Si ces consignes sont valables pour les pluviomètres et anémomètres, certains outils d’analyses sont à placer dans des zones spécifiques.
Il s’agit par exemple des capteurs d’humectations qui doivent être positionnés au cœur du verger. Quand aux sondes pour le pilotage de l’irrigation, elles prennent place au cœur des parcelles cultivées.
Une entretien régulier
Les stations météo connectées, comme tout matériel présent sur une exploitation agricole, doivent être entretenues régulièrement. « Cette maintenance régulière entre doucement dans les comportements, mais au début les réflexes d’entretiens du matériel n’avait pas été transposés aux stations météo » précise l’agro-météorologue.
Concrètement, il est nécessaire de vérifier mensuellement si le pluviomètre n’est pas bouché par des débris végétaux ou des animaux. Il faut également nettoyer l’abri météo ou sont mesurées les températures et l’hygrométrie. Le contrôle doit également permettre de vérifier si la station est toujours de niveau.
« Ce qu’il faut éviter pour les capteurs, c’est la maintenance curative lorsqu’il y a un problème. Il est alors trop tard et on ne sait pas à partir de quand les données sont mauvaises. C’est plus compliqué pour appliquer les OAD » regrette Olivier Deudon.
Pour éviter ce phénomène, les constructeurs s’intéressent de plus en plus à la maintenance prédictive. Grâce au deeplearning, c’est à dire la soumission massive et dans le temps de données à des robots, on se dirige vers la mise en place d’algorithme qui pourraient détecter très rapidement lorsque les données dévies des standards.